Frédéric Louvosso

Frédéric Louvosso

Le retour des immigrés, une chance pour l'Afrique?

En Europe et en Amériques du nord, on retrouve plusieurs africains d’origine différentes à cause des raisons qui sont d’ordre universitaire, économique, sociale, politique etc.

En effet ces africains partent vers l’occident qui est perçu comme une opportunité pour les garantir un avenir meilleur. L’immigration prend donc ses sources dans le fait que les états Africains sont incapables de proposer des alternatives crédibles aux difficultés de ses populations, mais aussi à définir un cadre de vie pouvant les permettre de s’épanouir sur tous les plans (universitaire, professionnel., culturel, etc…).

 

La majorité de ces Africains sortis du pays contribuent par leurs compétences, leur énergie aux développements des pays du Nord au détriment du continent Africain.  Ainsi est-il possible d’imaginer leur retour ? Peuvent-ils contribuer positivement à l’amélioration des conditions de leurs frères ? Les états doivent ils accompagner le retour des cerveaux africains ?

 

En Afrique centrale, le FMI a demandé aux pays de la CEMAC l’adoption d’une politique d’austérité qui aura inévitablement des répercussions sur le plan social car pour renflouer les caisses du trésor public, les états seront obligés de diminuer ses dépenses mais aussi d’augmenter les taxes et les impôts. Cette situation provoquera donc une inflation des denrées alimentaires, des transports et des produits de première nécessité.

Pour faire des économies, les états Africains devraient donc se munir d’outils performants pour diminuer les dépenses, augmenter l’efficacité et les performances des services de l’état et de lutter contre la mauvaise gestion.

 

Au sein de la diaspora, il y a plusieurs cadres ayant des profils différents et conforme à ces besoins, qui peuvent par leur expérience mettre en œuvre des procédés pour y remédier.

 

En effet les cadres Africains évoluant en Europe et en Amérique du nord, qui sont des zones géographiques où on retrouve les pays le plus développés du monde, ont bénéficié du savoir-faire entendu comme méthodologie, compétence, efficacité, performance de ces pays. Savoir qui ne se trouve malhreusement pas dans la majorité des pays Africains ce qui explique en partie l’enracinement du sous-développement.

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Pour étayer la thèse selon laquelle la diaspora peut avoir un apport, on évoquera deux « use case » pour montrer comment cela est possible.

 

Pour faire des économies on devra réduire massivement des détournements de fond et pour cela il faut minimiser les transactions CASH et favoriser d’autres moyens de paiements au sein de la fonction publique. Cela est possible en faisant usage de ce qu’on appelle : les plateformes d’échange de flux qu’on pourrait installer au sein des différentes institutions de l’état.

 

Dans ce cas, il y a plusieurs africains qui ont travaillé dans les grands groupes et qui sont : économiste, RH, comptable, chef de projet, intégrateur, développeur (IT), etc. et sont capable mettre œuvre ce besoin.

 

Pour augmenter les revenus de l’état, il faudra mettre en place une fiscalité efficace car trop augmenter les impôts peut avoir un effet inverse c’est à dire diminuer les recettes fiscales.  Il faudrait en même temps des mécanismes pour inciter les entrepreneurs à investir dans les moments les plus difficiles.

Tout cela n’est possible que s’il y a une véritable volonté de la classe politique se caractérisant par la mise en place de dispositions pour que ces cerveaux africains rentrent au pays mais aussi pour attirer leur argent.

 

Pour attirer les capitaux dans les pays d’origine, je propose la mise e place d’une banque d’investissement qui sera implanté dans les pays du nord et le but sera d’accorder des crédits pour investir dans les pays Africains.

On pourrait par exemple envisager que si on souhaite construire un logement, la banque nous accorde un crédit. Cela permettra de favoriser le retour au pays mais aussi de créer de l’emploi et donc des recettes fiscales.

 

Dans le scénario indiqué ci-dessus, on devra inciter les africains à devenir les premiers investisseurs.

Pour encourager le retour des cerveaux, il faudrait essentiellement les garantir un cadre de vie et de travail, équivalent à celui qu’ils ont dans les pays du nord. Pour cela je pense qu’il faudrait les mettre à disposition des logements et un salaire qui les permettent de conserver ce cadre de vie.

 

D’un point de vue technique, il faudrait soit responsabiliser d’avantage le ministère des affaires étrangère ou créer un ministère de la diaspora dont le but sera de collecter toutes les intelligences des Africains résidant à l’étranger.

 

Pour rappel, tout cela n’est possible que si les responsables politiques veulent vraiment créer une dynamique de progrès au sein de ces états. Mais la question est celle de savoir, voulons-nous vraiment le développement ? voulons-nous vraiment le changement ? Sommes-nous vraiment prêts à modifier nos comportements ?

 

 

 

 

 

 



03/05/2017
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