Frédéric Louvosso

Frédéric Louvosso

Politique


Les enjeux de l’opposition en Afrique

Le 4 Novembre 2017 s’est tenue à Paris, au sein de l’enceinte de l’assemblée nationale une conférence enrichissante organisée par l’institut Nelson Mandela ayant pour thème était : « les enjeux de l’opposition en Afrique ».

 

Au cours de cette conférence, j’ai pu retenir que la plupart des oppositions en Afrique ont un seul projet : effectuer alternance politique c’est-à-dire se battre pour assurer le changement de pouvoir sans pourtant se préoccuper des besoins des populations.

 

C’est dans ce contexte que les conférenciers ont mis l’accent sur la nécessité de construire un projet structuré axé sur le développement en vue de réussir la transition démocratique. En Tunisie, par exemple le printemps arabe a permis le départ du dictateur Ben Ali, mais le pays se trouve aujourd’hui dans une situation plus difficile que celle d’avant la révolution. En effet l’opposition s’est retrouvée au pouvoir sans un véritable projet de société et n’arrive donc pas à subvenir aux besoins du peuple.

 

L’opposition doit également jouer rôle dans les institutions de l’état, en effet dans la plupart des constitutions africaines le statut de l’opposition par exemple, n’est pas défini ce qui revient à dire qu’on ne connait pas son rôle et le travail que l’opposition doit fournir d’un point de vue légal. Un autre exemple serait les statuts des hommes ayant occupés les plus hautes fonctions de l’état (ancien chef de l’état, ministre etc…). La définition légale de ces statuts pourrait contribuer à ce que les africains s’accrochent moins au pouvoir et se concentrent sur le travail.

 

La société civile à également un rôle important dans le développement d’un pays, à noter que la société civile une association apolitique, qui s’autofinance et dont le but est de contribuer directement à l’amélioration de vie des populations. C’est dans ce contexte que les diasporas africaines devraient jouer un rôle important en termes de dons, projet d’investissement, transferts de compétence etc…  

 

Ainsi comment ces notions peuvent être utilisées au sein d’un mouvement de jeunesse, pour préparer les futures générations à la conquête et l’exercice du pouvoir ?

 

Dans les différents mouvements de jeunesse affiliés à des partis politique, il existe des conseils nationaux ou comité centraux.  Je pense qu’il faudrait mettre en place des commissions de travail qui auront pour rôle de faire des études et surtout de faire des propositions au sein de la structure dirigeante participant ainsi à la construction d’un projet société.

 

Ainsi pour ceux qui pense que le travail intellectuel, n’est pas instrument efficace et pragmatique pour développer un pays, je réponds en disant que : pour construire une maison, il faut d’abord la penser.

 

C’est pourquoi si nous prenons pas nôtre temps à réfléchir sur l’avenir de nos pays et à nous organiser en conséquence, on ne pourra jamais construire l’Afrique de demain.

 

Si vous lisez cet article, je sais que vous avez de l’espoir pour ce continent et une grande détermination pour que nos populations puissent un jour aspirer à avoir une vie meilleure.

 

 

Institut Nelson Mandela:

https://www.institutmandela.com/

 


06/11/2017
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Elections législatives à B/Z : La jeunesse peut elle éclairer la vie des Congolais?

 

D'après ce qui semble se dessiner, il y aura bientôt les élections législatives au Congo Brazzaville. En effet plusieurs potentiels candidats se préparent pour ces échéances électorales même s’il faut noter, qu’aucune date n’a été annoncée par le gouvernement de la république.

Dans cette dynamique, on retrouve de plus en plus de candidats issus des mouvements de jeunesse de tous les partis, ce qui montre une réelle volonté de rajeunir la classe politique Congolaise.

En effet la jeunesse peut apporter su sein du parlement une nouvelle vision car rappelons-le, le Congo est un pays essentiellement jeune et donc par ce renouvellement, on pourrait mieux représenter les intérêts de nos populations.

Ainsi je salue et je soutiens tous les jeunes candidats aux élections législatives !

Par la même occasion, je constate pour l’instant qu’aucun de ces jeunes candidats n’abordent des sujets de société qui pourraient donner de la matière aux électeurs.

Je permets de parler d’un sujet que je trouve primordial : l’éducation nationale. Il serait d’ailleurs très intéressant que tous les candidats s’expriment sur ce sujet, en faisant des propositions claires sur les points suivants :

  • Programme scolaire : je trouve en effet que nos programmes et nos formations ne sont plus adaptés aux besoins de l’état mais aussi ceux de la mondialisation
  • Etablissements scolaire : en 2017, il est inacceptable que nos établissements ne soient pas dignes de donner un apprentissage dans environnement adéquat
  • Conditions de nos enseignants : il est important que les fonctionnaires travaillent dans des bonnes conditions tout en bénéficiant des revenus les permettant d’avoir un bon niveau de vie.
  • Niveau d’apprentissage : le niveau de nos élèves ne fait que baisser, il serait souhaitable de définir la stratégie pour élever le niveau
  • Aides sociales : les familles modestes n’ont pas les moyens pour soutenir leurs enfants et il faudrait la aussi les aider.

Le pilier du développement se trouve dans l’éducation,  c’est pourquoi jeunes Congolais candidats aux élections législatives  nous attendons de point ferme vos propositions qui pourront, je l’espère éclairées la vie des Congolais.

 

  


07/05/2017
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Compétir sans Intelligence : Yes,We Can!

Dans un pays normal, lorsqu’on est malade, on part se faire consulter chez un médecin et non pas chez un plombier.

 

Dans un pays normal, lorsqu’une voiture est en panne on part chez un mécanicien et non pas chez un chasseur ! Jusque-là, je pense que nous sommes tous d’accord !

 

Mais pourquoi dans la plupart des institutions des Etats Africains, on retrouve que des profils qui n’ont pas des compétences ? Pourquoi on ne retrouve pas, ce qu’on appelle des politologues, qui ont une formation obtenue dans une école de sciences politiques ou politique internationale.

 

En Afrique, dans la plupart des cabinets présidentiels, ministériels, partis et associations politiques, etc … on retrouve que des profils « à peu près » qui n’ont pas eu une formation les permettant d’assurer leurs fonctions.  

Mais comment pouvons-nous développer ces pays si nous n’avons pas les compétences ? Selon vous, pouvons-nous soigner une personne malade avec les compétences d’un chasseur ?   

Par la même occasion, quelle définition pouvons-nous donner aux sciences politiques ?

 

Sur le site des « des politologues du Congo », j’ai trouvé une excellente définition :

« Les sciences politiques cherchent à comprendre les mécanismes de pouvoir, l'influence et les rouages des acteurs du monde politique. Elles analysent le fonctionnement des institutions de l'Etat et des groupes en compétition pour orienter sa conduite ainsi que le décodage des attitudes citoyennes. La vie internationale est également étudiée à travers les politiques étrangères des Etats, la géopolitique des crises et des conflits, les phénomènes de mondialisation et d'intégration européenne ou l'action humanitaire des ONG. L'action publique fait aussi partie de l'objet d'étude, qu'il s'agisse par exemple de la relation entre l'administration et le citoyen, l'évaluation des politiques publiques ou encore des règles en matière de bonne gouvernance.

 

Donc, de par sa fonction, le professionnel des sciences politiques étudie, comprend et éventuellement analyse le monde dans lequel il vit. Il repère les contraintes qui pèsent sur les décisions collectives et agit sur ce monde de manière rationnelle, efficace et juste. »

 

Il peut donc assumer plusieurs fonctions : Assistant administratif communal, Attaché parlementaire ou secrétaire d'un groupe politique, Chercheur, Diplomate, Géopoliticien, Journaliste politique, Lobbyiste, Politologue.

 

Ainsi, il est donc important que les états, les partis politiques, associations, etc … puissent s’entourer des compétences nécessaires pour bien gérer leurs activités.

Malheureusement dans nos pays, on préfère « le copinage » au détriment des compétences ce qui constitue un frein non négligeable pour l’avancement de nos états.

Il est tout de même important de noter que nous avons un déficit de cadre dans ce secteur. C’est pourquoi il faudra acquérir les compétences nécessaires pour prétendre compétir avec les autres...

 

Frédéric Louvosso


17/11/2016
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Le Pouvoir : Une opposition faible est-ce un avantage pour la majorité ?

Depuis la victoire du président Denis Sassou Nguesso aux élections présidentielles  du 20 mars 2016,  les partis de l’opposition semblent avoir disparus de l’espace politique Congolais, tout comme si l’opposition était essoufflée ne sachant plus quoi faire.  Pour aggraver cette situation, les Congolais à tort ou à raison pensent que l’opposition est la continuité du  pouvoir et ils ne font plus confiance à ces leaders, car selon eux ils sont tous corrompus (nguirisés).

 

Cet étant pouvons-nous dire que cette situation profite vraiment aux partis de la majorité ? Est-ce vraiment un avantage d’avoir une opposition crédible ?

Avant de répondre à cette question, il est important de définir le rôle de l’opposition dans une démocratie afin d’avoir des éléments d’analyse.

 

On désigne par opposition, les partis politiques ou les mouvements n’appartenant pas à la majorité parlementaire et donc s’y opposant. L’opposition a, dans les démocraties, plusieurs fonctions.

  • Tout d’abord, l’opposition constitue un contre-pouvoir : elle permet d’éviter que la majorité, une fois parvenue au pouvoir, n’ait la tentation de mener une politique portant atteinte aux droits et libertés.

 

  • L’opposition représente aussi la possibilité d’une alternance politique : elle participe à l’existence du pluralisme politique, qui est une des bases de la démocratie. Ce pluralisme permet de choisir ses gouvernants. Or, il n’y a de choix véritable que si l’électeur peut se prononcer entre plusieurs possibilités. Ainsi, l’opposition, en proposant un nouveau cours à la politique nationale, permet aux citoyens éventuellement mécontents de disposer d’un recours. L’opposition peut manifester son désaccord envers la politique suivie et tenter de retarder sa mise en œuvre.

 

  • Enfin, l’opposition permet aussi de renouveler le personnel politique : lorsque la majorité perd le pouvoir, une nouvelle génération d’hommes politiques peut trouver une place de choix dans l’opposition et se préparer ainsi à assumer des fonctions importantes à l’occasion d’une victoire à venir.

 

Le rôle de l’opposition est donc essentiel en démocratie. C’est pourquoi certains pays lui ont organisé un véritable statut. Ainsi, le Congo Brazzaville comme la Grande Bretagne ont érigé la fonction de chef de l’opposition en fonction officielle.

 

Dans notre pays, l’opposition par son absence sur le terrain ne s’inscrit pas dans une réelle démarche qui permet de garantir une alternance politique, un renouvellement des cadres et ne constitue surtout pas un contre-pouvoir. Comme si cela ne suffisait, l’opposition contribue à tuer tous les espoirs du peuple Congolais qui croyait à l’alternance politique et générationnelle.

 

La crédibilité de l’opposition est donc un élément subjectif très important pour avoir la confiance du peuple lors des différentes échéances électorales mais aussi pour améliorer la visibilité du pays à l’étranger.

 

Dans le contexte international actuel, les  pays où l’opposition est très  faible sont considérés comme des dictatures. Situation  qui fait fuir les capitaux étrangers pour la simple raisons que les états correspondants sont considérés comme instable et avec un fort risque d’investissement.

 

Avec la chute du prix du baril de pétrole, le Congo Brazzaville est en train de vivre une situation difficile  sur le plan économique et social.

 

En effet plusieurs entreprises  par le manque de marchés sont  en train de licencier  en augmentant ainsi les rangs des chômeurs. Les congolais sont de plus en plus plongés dans la pauvreté, de plus en plus de famille ne savent pas comment subvenir à leurs besoins quotidiens.

 

La délinquance qui  manifeste par l’apparition des gangs « bébés noirs » est une conséquence de la directe de la  pauvreté  qui touche le pays.

Pour renflouer les caisses de l’état, dont l’alimentation  était fortement liée aux  revenus pétroliers, le gouvernement à augmenter les impôts. Situation qui a en entrainée une inflation sur les denrées alimentaires, médicaments et d’autres produits de première nécessité.

 

Dans le contexte actuel si l’opposition travaillait sérieusement pour créer une réelle dynamique de changement, en donnant des gages de stabilité (liberté, paix, sécurité, etc…)aux organismes de créditeurs pour octroyer plus facilement des fonds à l’état Congolais.

 

Aussi impensable  soit-il, je pense donc que l’opposition Congolaise est aussi responsable des malheurs de nos populations qui pensent d’ailleurs qu’elle travaille pour le pouvoir. En se tenant à cette réflexion, nous pouvons donc dire que soutenir les leaders de ces partis, pour maintenir une opposition faible pourrait être vu comme une erreur. En effet cette situation maintiendrait le pays dans un état instable et contribuerait aussi à  créer une cohésion au sein des opposants (les vrais)  qui voient en la majorité qu’un ennemi.

 


25/10/2016
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Analyse de la situation politique du Congo Brazzaville: De 1960 à 2015.

Ce document retranscrit le compte  rendu de la réunion de travail du 20/12/ 2015 de la jeunesse Africaine  qui avait pour objectif de faire un bilan sur la situation politique Congo Brazzaville en se basant sur un rappel historique.  Cette analyse aura pour but de définir de  nouvelles bases  pour que les  Africains puissent véritablement connaitre un  réel développement  au service de toute la  population. C’est pourquoi les réflexions  seront orientées vers du pragmatisme afin de trouver des axes d’améliorations.

 

 

Rappel Histrique

 

 

Le Congo Brazzaville a connu son indépendance le 15 Aout 1960 et depuis ce jour ce pays a connu plusieurs crises politiques :

-          En 1960, l'abbé Fulbert Youlou, alors premier ministre, devient le premier Président de la République du Congo. Il reste à ce poste jusqu'en 1963. Au cours des événements des 13, 14 et 15 août 1963. Ces journées sont appelées les « Trois Glorieuses ». L 'abbé Youlou, est contraint à la démission sous la pression des syndicalistes.

 

-          Le 2 août 1968, à la suite du soulèvement de certains éléments de l'armée, Massamba-Débat est contraint de se retirer à Boko (région du Pool), son village natal, puis de donner sa démission le 4 septembre 1968. L'élément déclencheur du putsch a été l'arrestation du capitaine Marien Ngouabi, officier de l'armée congolaise connu pour ses convictions socialistes. Libéré le 31 juillet par un groupe de parachutistes, celui-ci crée le 2 août le CNR (Conseil national de la Révolution), dont il prend la tête. Le capitaine Alfred Raoul, proche de ce dernier, fait fonction de chef de l'État jusqu'à ce que le CNR s'autoproclame « organe suprême de l'État » le 31 décembre 1968. À partir de cette date, Marien Ngouabi, qui s'est entretemps promu au grade de commandant, est chef de l'État congolais

 

-          A partir de 1970,  le régime est instable et doit faire face à de nombreuses tentatives de coup d'État : à la tête d'un commando, le lieutenant Kinganga s'empare des bâtiments de la radiodiffusion et télévision congolais le 23 mars 1970, avant d'être abattu ; le 22 février 1972, le lieutenant Ange Diawara tente de prendre le contrôle de Brazzaville, avant de prendre le maquis dans la région du Pool, où il résiste au pouvoir jusqu'au printemps 1973. De nombreuses vagues d'arrestations touchent les personnalités soupçonnées d'être impliquées dans ces tentatives, notamment l'ancien Premier ministre Pascal Lissouba, arrêté à plusieurs reprises, notamment à l'occasion des grèves de 1976 à Brazzaville et de l'assassinat de Marien Ngouabi en 1977.

 

-          Le 18 mars 1977, le président Marien Ngouabi est assassiné dans sa résidence. Dans les jours qui suivent, le cardinal Émile Biayenda, archevêque de Brazzaville (le 22 mars) et l'ancien président de la République Alphonse Massamba-Débat sont également assassinés. Le 5 avril 1977, le colonel Joachim Yhombi-Opango, devient président de la République, et ce jusqu'en février 1979.

 

-          Le 5 février 1979, le colonel Denis Sassou Nguesso, prend le pouvoir ; il qualifie par la suite son coup d'État de « riposte résolue de l'ensemble des forces de gauche de notre pays contre le courant droitier », visant à rompre avec « la politique d'irresponsabilité, de démission nationale, d'obscurantisme et d'aplatissement devant l'impérialisme des éléments de la bourgeoisie bureaucratique ». Il reste au pouvoir jusqu'en août 1992.

 

-          Les tensions s'accentuent à la fin de la première présidence de Sassou-Nguesso, en particulier après l'adoption d'un plan d'ajustement structurel en juin 1985, la dette extérieure du Congo étant devenue impossible à maîtriser. Des émeutes lycéennes se produisent les 9 et 11 novembre 1985. Mais le régime ne commence réellement à perdre le contrôle de la situation qu'au milieu de l'année 1990. La Confédération syndicale congolaise (CSC) présidée par Jean-Michel Bokamba-Yangouma, s'oppose à un projet d'abaissement de l'âge de la retraite des fonctionnaires de 60 à 55 ans, et se détache peu à peu du parti unique. Elle prend son indépendance le 16 septembre 1990. La fin de l'année est marquée par de nombreuses grèves.

 

-          La Conférence nationale s'ouvre le 25 février 1991, et se proclame immédiatement souveraine. Elle est présidée par l'évêque d'Owando, Mgr Ernest Kombo. Y siègent des représentants de l'État, de partis politiques et d'associations de la société civile. Le président Sassou-Nguesso se voit retirer la plupart de ses prérogatives, mais n'est pas destitué. La restauration des symboles de la 1ère République, la Congolaise, l'hymne national et le drapeau tricolore proposé par Mbiki De Nanitélamio le président du RPR : est approuvée. Un Conseil supérieur de la République (CSR) remplace l'Assemblée nationale populaire.

 

-          Une nouvelle constitution est approuvée par référendum le 15 mars 1992, avec 96,3 % de oui. La République populaire du Congo redevient « République du Congo »..Dans la foulée de l'adoption de la nouvelle constitution se tiennent les différents scrutins : municipal et régional en mai 1992, législatif en juin-juillet. Lors des législatives, l'UPADS (Union panafricaine pour la démocratie sociale) de Pascal Lissouba arrive en tête devant le MCDDI (Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral) de Bernard Kolélas et le PCT. Lors de l'élection présidentielle, en août, Pascal Lissouba et Bernard Kolélas passent le premier tour avec respectivement 35,9 et 20,3 % des voix. Denis Sassou-Nguesso arrive en troisième position avec 16,9 % des voix ; au deuxième tour, il apporte son soutien à Pascal Lissouba, qui est élu avec 61,3 % des suffrages contre 38,7 % à Bernard Kolélas.

 

-          En 1997, Sassou veut entrer dans une ville du nord, Owando, sur une chaise à porteur traditionnelle réservée aux dignitaires locaux. Les villageois s'y opposent. Les Cobras, présents, ouvrent le feu et font plusieurs morts. Sur la route de Brazzaville, Sassou s'arrête à Oyo où il continue à faire massacrer les fuyants d'Owando. Le 5 juin 1997, des militaires gouvernementaux entourent la résidence de Sassou à Brazzaville, sur mandat d'amener du procureur d'Owando contre deux officiers impliqués dans les violences des semaines précédentes. Sassou déploie alors un impressionnant armement (chars légers, canons) et ses troupes combattent l'armée congolaise. Le 15 octobre 1997 la guerre civile du Congo voit la victoire de Denis Sassou-Nguesso, aidé par des troupes angolaises. Il abroge la constitution de 1992.

 

-          En 2002 est adopté une nouvelle constitution supprimant le poste de premier ministre, renforçant les pouvoirs du président de la république. Le président est élu pour un mandat de 7 ans renouvelable une seule fois. La même année a lieu l'élection du président de la république ; Denis Sassou-Nguesso est reconduit à son poste. Le président  va également  gagner ce scrutin de  2009.

 

-          En 2015,  le Président Denis Sassou Nguesso  a organisé un referendum pour abroger la constitution de 2002. En effet cette constitution l’interdisait de se représenter aux élections présidentielles  pour des raisons liées aux limitations du nombre de mandats et de l’âge des candidats.  La tenue du referendum  a  créé de vives tensions dans le pays le 20 Octobre 2015 qui a causé la mort de 51 Congolais.

 

 

 

Analyse  politique

 

 

Le rappel historique fait ci-dessus montre que  depuis les années de l’indépendance,  les responsables politiques Congolais n’ont cessé de se battre pour conquérir  le pouvoir  sans se préoccuper véritablement du développement du pays. En effet  un parti politique  a  pour rôle de :

 

  1. recueillir les besoins et les problèmes des citoyens identifiés par les membres et sympathisants
  2. sensibiliser les électeurs et les citoyens au fonctionnement du système politique et électoral
  3. concilier les revendications opposées et les transformer en politiques générales
  4. inciter les citoyens à participer aux décisions politiques et transformer leurs opinions en politiques viables
  5. canaliser l’opinion publique des citoyens vers le gouvernement
  6. recruter et former les personnes qui souhaitent être élues à une charge publique

 

Au jour d’aujourd’hui aucune  formation politique  ne joue ce  rôle car les partis ne passent  leurs temps qu’à se mobiliser pour aller aux différentes élections, parler de referendum, de changement de constitution sans pourtant donner une réelle vision  sur la construction de la nation  afin de garantir un réel  progrès économique et social. 

 

Comment pouvons-nous construire une maison sans avoir un plan ? Nous passerons  nôtre temps  à construire et détruire  en ne faisant que perdre du temps. Il ne faut donc pas s’étonner que nous sommes les champions pour  construire  des aéroports  sans vols ?  Des  Hôtels sans clients  ou des stades sans championnat !  Tout cela est le pur produit du manque de vision de nos hommes politiques qui ont  un seul objectif : asservir leur ego !

 

En effet la plupart des dirigeants pensent que faire de la politique est un levier social  pour dominer les autres citoyens c’est pour ces raisons que plusieurs intellectuels s’improvisent dans cette science sans avoir aucune formation, aucune vison et surtout aucune pensée politique et causant ainsi des dégâts inimaginables dans tous les secteurs  d’activités.

A titre d’exemple,  nous pouvons parler du travail. Pendant plus de 40 ans le Congo a connu plusieurs booms pétroliers et  n’a jamais pu réduire significativement le chômage.

 

Les différentes crises qui ont eu lieu au Congo Brazzaville ont néanmoins permis de réveiller  la conscience des Congolais et de renforcer le sentiment d’unité nationale.  En effet le peuple Congolais se rend compte de la nécessité d’avoir des responsables politiques sérieux qui doivent se préoccuper des problèmes du peuple,   pour que ce dernier aspire à une réelle liberté dans le respect des règles. 

Il ne sera donc plus envisageable d’élire un citoyen à un poste sans qu’il ne puisse présenter un projet de société viable  garantissant  l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens.  

 

 

Conclusion

 

 

Cette analyse a mis en évidence  un échec  des responsables politiques qui ne se sont pas préoccupés des besoins et des aspirations du peuple. Cette situation a néanmoins créé  une prise de conscience  qui de façon inévitable sera le nouveau socle de la politique Congolaise.

 

Pour cela, il va falloir que les jeunes prennent leurs responsabilités  et les plus ainés les forment pour être les hommes et les femmes de demain.  En effet ce sont tous les Congolais, tous ensemble qui avec du travail, de l’assiduité, de persévérance, de l’humilité et privilégiant toujours l’intérêt national pourront construire le Congo de demain.


05/01/2016
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