Frédéric Louvosso

Frédéric Louvosso

Economie


La diaspora Congolaise peut elle être un atout majeur pour le développement du pays ?

Avant d’abordé cette question, il incombe de définir la notion diaspora Africaine car les africains sont confrontés dans l’ensemble aux mêmes réalités.  Pour l’Union Africaine, la diaspora est décrite comme « les personnes d’origine africaine qui vivent en dehors du continent, quelles que soient leur citoyenneté et leur nationalité, et qui souhaitent contribuer au développement du continent et à la construction de l’Union Africaine »

 

En 1963, Kwame Nkrumah a dit, à la naissance de l’Organisation de l’Union Africaine (OUA), que « toutes les personnes de descendance africaine, qu’elles vivent en Amérique du Nord ou du Sud, dans les Caraïbes ou toute autre partie de ce monde, sont des Africains et appartiennent à la Nation Africaine ». Cette définition beaucoup plus large s’étend à tous les afro-descendant et s’inscrit dans une dynamique panafricaine.

 

Les personnes d’origine Africaine résidant principalement dans le monde occidental joue un rôle de plus en plus important sur le Continent Africain. En effet ces derniers effectuent des transferts de fonds pour aider les familles et des investissements qui sont pour l’instant, principalement dans le secteur immobilier.

 

En 2019, les transferts de fonds de la diaspora selon les premières estimations de la Banque mondiale étaient établis à 85,2 milliards de dollars, environ 12,20% des transferts mondiaux effectués par les migrants.

En 2019, les Congolais de Brazzaville ont rapatrié 1,8 milliards de dollars et générant 0,1% du PIB après les mêmes sources de la Banque mondiale (https://migrationdataportal.org/fr/node/607).

Dans un contexte socio-économique tendu à cause de l’augmentation de la dette interne, des difficultés de négociation avec le FMI, de la pandémie du covid-19, de successions des crises politiques, la diaspora Congolaise pourra-t-elle jouer un rôle important pour soutenir son économie ?

Dans cet article, les axes abordés seront : le tourisme, les investissements et la politique.

 

En moyenne, les Congolais qui retournent régulièrement au pays le font une fois par an. Ces derniers repartent au Congo pour voir la famille, se reposer et visitent le pays. Ces retours favorisent l’entraide familiale sous l’aspect financier, mental et émotionnel, resserrant ainsi les liens familiaux affaiblis par la distance.

 

L’économie locale, en est aussi bénéficiaire car le touriste doit se loger, se déplacer, manger et se divertir et cela ne peut faire que du bien à la situation sociale et économique.

A noter que ces vacanciers en général profitent également d’investir dans l’immobilier pour construire leur résidence principale, créant de l’emploi dans le secteur du bâtiment pendant le séjour.

 

Malheureusement la diaspora est confrontée au prix excessif du billet, ce qui ne les permet pas de rentrer régulièrement. C’est dans ce contexte que l’Etat pourrait encourager ces retours afin de rapatrier les fonds, en baissant les taxes et les redevances des aéroports (notamment celle du carburant). Ces actions pourront avoir un impact direct sur la réduction des prix des billets.

 

Des avantages fiscaux pour les compagnies aérienne et hôtelières pourraient être également une piste à envisager pour baisser les coûts du transport.

 

Pour ceux qui habitent en France, Imaginez-vous un billet à 450 euros ?  Combien de fois allez-vous repartir au pays ? Seriez-vous encore motivé de dépenser votre argent en Europe ?

   

D’une façon plus globale, la question de rapatriement des fonds se pose, c’est-à-dire comment accompagner la diaspora à investir durablement dans tous les secteurs de l’économie.

Aujourd’hui d’après les recommandations du FMI, le Congo se doit de diversifier son économie ; et le secteur primaire peut être porteur de croissance en créant de la richesse sur le territoire, tout en créant de l’emploi et en améliorant les conditions de vie des populations.

 

Pour cela, il est nécessaire que l’Etat Congolais définisse un cadre de travail dans lequel les Banques accompagneront les investisseurs de la diaspora au Congo, car elles pourront en fonction des revenus d’un Congolais de la diaspora, octroyer un crédit destiné à un investissement. 

Un exemple suppose qu’un Congolais ayant un CDI (Contrat à durée Indéterminée en Italie) avec une capacité d’épargne de 100 euros par mois, pourrait par exemple demander un crédit de 10 millions de FCFA pour construire un petit appartement ou investir dans une société agricole.

 

Les Banques pourront également mettre à disposition la possibilité d’acheter des obligations d’Etat (Emprunt a Etat), ce qui pourrait permettre au Congo d’éviter de négocier sans cesse avec des établissements d’emprunts étrangers ou du moins diminuer les sommes empruntées.

Pourquoi endetter notre pays ? Alors qu’il y a des Congolais capables qui sont la ! prêts à aider le pays !

 

D’un point de vue des ressources, la diaspora pourrait également apporter une plus-value en termes de compétences car la grande majorité sont des techniciens et cadres qualifiés, ce qui de façon indiscutable aurait un apport dans le secteur privé mais aussi dans la gestion des services publics.

 

Le transfert des compétences pourrait donc se faire par la diaspora et de cette manière baisser les coûts des sociétés locales et les dépenses de l’Etat, qui pour les grands dossiers fait systématiquement appel à des sociétés étrangères qui coutent très chers au Trésor.

 

Sur le plan politique, je pense qu’il faudrait donner une possibilité à la diaspora de s’exprimer au parlement en enrichissant ainsi la vision de cette instance. Cela permettra aux Congolais de l’étranger de s’impliquer réellement dans la situation politique, économique et sociale. A cet effet, il faudra créer une circonscription des congolais de l’étranger.

 

Tous les points économiques listés ci-dessus ne peuvent être mis en œuvre que si la situation politique est stable et si les Congolais prennent conscience de la nécessité de la construction d’un Etat fort.

Personne ne va investir au pays sachant que la justice n’est pas juste, que la paix n’est pas durable, que la police ne fait pas son travail, etc…Cela pourrait se traduire par la nécessité de d’avoir un climat des affaires stable.

 

Le classement "Doing Business" classe 190 pays par rapport à leur facilité à faire des affaires.

Créé en 2002 par le groupe de la banque mondiale, ce classement mesure la réglementation des affaires et son application effective dans 190 économies et dans certaines villes au niveau infranational et régional.

 

A noter qu’en 2019 le Congo est classé 180ième (https://www.doingbusiness.org/en/rankings) ce qui devrait demander une attention particulière à nos autorités.

 

Malgré les déceptions que nous avons quotidiennement, n’oublions pas que le Congo Brazzaville, c’est notre pays et nous avons le devoir de contribuer à le rendre meilleur pour nous et  les futurs générations.

 

Frédéric Louvosso


23/10/2020
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Economie durable: Congo Let's go!

 

Le Congo est un pays en développement, inclus dans l'Initiative pays pauvres très endettés (IPPTE).

L'économie congolaise repose principalement sur l'exploitation des hydrocarbures le long de la côte Atlantique ; cette activité représente environ 90 % des exportations du pays avec une production qui est de l'ordre de 240 000 barils par jour.

Le bois représente une part importante des exportations du Congo, dont la surface est couverte de forêts à près de 60 %, pour un total de 21 millions d'hectares. On peut distinguer deux grandes zones d'exploitation forestière, l'une dans le Sud du pays (massifs du Mayombe et du Chaillu), où l'on trouve notamment de l'okoumé et du limba, et l'autre tout à fait au Nord (sapellisipo), notamment autour de la ville de Pokola, centre des activités de la Congolaise industrielle des bois.

La plus grande partie de la production agricole (manioc, fruits et légumes) est consommée localement ; néanmoins, la Société agricole et de raffinage industriel du sucre (SARIS), implantée à Nkayi, dans la Bouenza, commercialise ses produits dans d'autres pays d'Afrique centrale. L'activité industrielle, peu développée, repose sur la production de biens principalement destinés à la consommation locale.

 

Dans le contexte international actuel, les puissances économiques actuelles orientent de plus en plus leurs activités vers le développement durable. Ainsi le Congo Brazzaville peut-il se placer dans ce contexte pour essayer de combler son retard ? En garantissant une vie meilleure à ces citoyens et donc le progrès social ?

 

D’après le rapport Brundtland, le développement durable est défini comme : « le développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Le processus vise à concilier l’écologique, l’économique et le social, en établissant une sorte de cercle “vertueux” entre ces trois piliers.

 

Le Congo devra t’il ainsi améliorer la condition de vie de ses populations en respectant l’environnement dans lequel ils se trouvent ?

Pour ma part, j’accorde beaucoup d’importance à la qualité de vie des populations, en effet on peut implanter des infrastructures et des entreprises qui peuvent créer de la croissance (PIB, PNB, IDH etc…), mais tant que cela ne se répercute pas sur la population, il n’y a pas un grand intérêt. C’est pourquoi je place toujours l’homme au centre de développement et non exclusivement des indicateurs macroéconomiques donner tendance du bien-être social dans un pays.  

 

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Le développement durable peut avoir plusieurs avantages pour le Congo :

  • Production de l’énergie « propre » : ce qui peut diminuer la pollution dans des grandes villes (Pointe-Noire et Brazzaville) qui augmente également le risque de maladies cardiovasculaires graves (p. ex., infarctus du myocarde) et le développement de maladies coronarienne
  • Integration rurale : dans plupart de nos villages il n’y a pas d’électricité ; la mise en place de panneaux solaire par exemple peut développer très rapidement l’économie locale et contribuer à diminuer l’exode rural.
  •  Sauvegarde de l’environnement :  toute la planète est concernée par le réchauffement climatique et le Congo n’est pas exempté. A Diosso par exemple en moins de 10ans le niveau de l’océan à ravager les côtes du village.
  • Agriculture biologique : la qualité nutritive des aliments respectant ce type de culture donne une meilleure santé que celles qui utilisent des pesticides pour soutenir la production

 

Pour garantir une économie qui tiennent compte de ces aspects, l’état devra reformer l’éducation nationale, sa politique agricole et industrielle .

 

 

1-EDUCATION

 

Pour soutenir un développement durable, nous allons avoir besoin de ressources compétentes et donc il faudra donc créer des programmes appropriés dans les lycées techniques, des cursus de techniciens supérieurs et créer une école d’ingénieurs.

Un centre de recherche devra être également mis en place pour développer le « know how » dans ce secteur et inventer les technologies qui rendront possible la « croissance verte ».

 

La formation des enseignants est également nécessaire c’est pourquoi dans un premier temps, il faudra travailler avec les partenaires du Congo qui seraient intéressés de nous accompagner dans cette nouvelle direction.

Ensuite il faudra aussi créer une école de formation de ces enseignants ou intégrer dans une structure existante (comme l’école de Mbounda par exemple) un département approprié.

 

 

2- AGRICULTURE

 

Les denrées alimentaires produites doivent respecter des exigences de sûreté alimentaire et de qualité. La gestion des territoires agricoles doit être maîtrisée et partagée. Cette agriculture doit privilégier l’autonomie des agriculteurs, les exploitations à taille humaine, la production pour une consommation locale.

 

Au Congo, nous ne sommes pas encore arrivés une agriculture intensive qui utilise massivement des engrais chimiques et des pesticides responsables de graves pollutions, et privilégie de grandes exploitations au détriment d'exploitations à taille humaine. Mais en même temps nous devons augmenter la production agricole afin de limiter les importations de denrées alimentaires. 

Ainsi je pense que nous devons, encourager la production locale en facilitant l’écoulement des produits de nos agriculteurs et les sensibiliser en même temps sur les techniques d’exploitation qui respectent l’environnement.

 

 

 

3-INDUSTRIE

 

L’industrie devra jouer un rôle important, en effet je pense qu’il va falloir produire les unités de production d’énergie ou aux autres outils pour soutenir ce développement. Je fais allusion aux panneaux solaires, éoliennes etc…

Pour les industries existantes, l’état devra les accompagner afin qu’elles mettent en place des modes de production plus respectueux de l’environnement.

 

Dans ce secteur, il sera question de travailler en partenariat avec les pays amis qui ont la technologie.

Les industries seront implantées dans chaque département du Congo pour permettre à chacun d’avoir une autonomie en ce qui concerne la production et favoriser l’emploi dans la localité.

 

 

CONCLUSION:  

L'état devra un jouer un rôle majeur si nous devons orienter nôtre économie vers l’écologie, cependant il devra également définir une politique pour encourager le secteur privé, qui peut aussi contribuer à améliorer les conditions de vie de toute l’humanité.

 

Frédéric Louvosso


15/05/2018
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Congo Uni

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En regardant le clip de patrouille des stars,  qui à pour titre « Congo Uni » dans lequel on met en avant notre richesse culturelle,  issue d’une multitude d’ethnies qui partagent un même territoire, je me suis arrêté un instant pour décrire le Congo que je rêve.

 

Le Congo Brazzaville que j’aimerai voir c’est un pays qui puisse donner à tous ses citoyens la chance de s’épanouir dans son domaine de prédilection.  

 

Un pays où chaque citoyen vit sur son territoire tout en bénéficiant de bonnes conditions de vie.

 

L’amour entre chaque citoyen doit être un élément cardinal qui doit motiver la réussite de chaque Congolais partout où il se trouve.

 

La multitude d’ethnies devrait être un atout plutôt qu’une source de division.

 

Le Congo serait une nation respectée par toutes les autres car se distinguera par ses prouesse socio-économiques, culturelles et sportives.

 

Le Congo jouerait un rôle important dans le défis de ce monde…

 

La question que plusieurs de mes compatriotes se posent, est celle de savoir si tout cela est possible ?

 

Ma réponse est évidement : « OUI !! »  mais cela ne peut pas se faire sans effort, c’est pourquoi il est temps de créer une nouvelle dynamique de construction nationale ou tous les citoyens issus des différents départements du pays puissent d’identifier sur les mêmes valeurs.

 

L’unité est importante car sans elle, nous ne pourrons pas avancer à grand pas, d’où la nécessité que les Congolais puissent s’éveiller et s'orienter vers l’amour de son prochain, l’amour vers son compatriote pour construire ensemble cette nouvelle nation.

 

Faudra t- il passer un pacte républicain entre les forces vives de la nation pour pouvoir y arriver?

 

La question mérite d’être posée encore faut-il que nous puissions avoir envie.

 

Pour terminer, je recommande de voir ce clip et de voir comment plusieurs ethnies peuvent ensemble mettre en valeur la beauté de mon pays, le Congo :)

 

 

 

 

 

 


10/08/2017
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Franc CFA: Faut il changer de monnaie?

Depuis plusieurs jours, le débat autour du Franc CFA est de plus en plus présent sur la scène médiatique. En effet plusieurs cadres Africains pensent qu’il est nécessaire d’« abolir » cette monnaie, qui nous lie étroitement à la France.

 

Aujourd’hui le franc CFA a une parité fixe avec l’euro et les pays de la zone franc ont l’obligation de déposer 50 % de leurs réserves de change auprès du Trésor public Français.

 

Selon un rapport de la zone franc, la BEAC et la BCEAO, les deux banques centrales de la zone CFA, disposaient en 2005 de plus de 3 600 milliards de francs CFA (environ 72 milliards d’euros) auprès du Trésor Français.

 Il ne serait pas non plus étonnant de la part de la France de prêter cet argent aux états Africains en guise d’aide au développement avec un taux très élevé.

A noter donc que ces capitaux que les états africains placent sur les comptes du trésor public Français pourraient être utilisés pour financer les économies africaines et améliorer les conditions de vie des populations. Le placement des fonds sur les comptes du trésor Français représente donc un frein pour la croissance économique du continent.

 

Cette situation pose donc le problème de souveraineté nationale c’est-à-dire est-il important pour un état de se doter d’une banque centrale pour gérer les flux d’argent de la nation ? L’économiste Babissakana répond à cette question en ces termes :

« Un Etat moderne n'existe pas sans sa banque centrale. C'est un attribut de souveraineté existentiel comme le territoire, la population, l'armée et le trésor public. Pour chaque Etat, la banque centrale est l'institution publique chargée de la politique monétaire qui consiste à fournir de manière adéquate les flux d'argent et de crédit dans l'économie de la nation. C'est une institution qui est donc au cœur même de l'existence d'un Etat, de sa souveraineté, de sa performance, de sa puissance et donc des conditions de vie ou du bien-être de sa population »

 

C’est sur cette base que je pense qu’il est important les pays de la Zone CFA puissent avoir une indépendance monétaire pour mieux gérer leurs économies et garantir un taux de croissance économique plus important pour en faire bénéficier aux populations.

Mais par la même occasion, je pose la question suivante : le changement de monnaie doit-elle vraiment être la priorité des 14 états africains ? Est-ce le CFA qui nous empêche de mettre en œuvre les politiques pour améliorer la vie de nos populations ? Comment se fait-il que dans les pays comme la Guinée, La RDC, l’Angola qui n’ont pas de CFA, les populations vivent toujours dans la misère ? Sommes-nous sure que si nous changeons de monnaie, on pourra maitriser le taux de change ? Et ne pas plonger nos peuples dans des difficultés insurmontables ?

 

Pour ma part, je pense que si aujourd’hui dans ces pays on n’arrive même pas à gérer les fonds publiques, si on n’arrive pas à assurer le bienêtre de nos populations en les garantissant une formation viable, un travail, une bonne santé, ce ne sera pas la monnaie qu’on pourra maitriser.

Je ne m’étonnerai pas d’ailleurs qu’on puisse imprimer à foison et de façon régulière des billets de banque pour subvenir à certains besoins de luxe sans tenir compte des conséquences catastrophiques que ces comportements pourraient impliquer.

 

Ainsi avant de penser au changement de monnaie, il est important que ne puissions fédérer nos énergies dans la construction des états « forts » qui puissent garantir à ces citoyens  des chances pour aspirer au bonheur  tout en ayant des droits et des devoirs.

 

C’est dans ce contexte que la bonne gouvernance doit être une des priorités des états Africain pour  garantir une égalité des chances, la paix et la justice sociale qui sont des clés du nécessaire au développement  car ce sont des valeurs qui  permettent aux citoyens de s’émanciper et de contribuer significativement à la construction de la nation.

 

C’est dans ce contexte que le président Américain Obama en s’exprimant sur la situation politique africaine a dit 

 

« Maintenant, pour réaliser cette promesse, nous devons tout d'abord reconnaître une vérité fondamentale à laquelle vous avez donné vie au Ghana, à savoir que le développement dépend de la bonne gouvernance. C'est l'ingrédient qui fait défaut dans beaucoup trop de pays depuis bien trop longtemps. C'est le changement qui peut déverrouiller les potentialités de l'Afrique. Enfin, c'est une responsabilité dont seuls les Africains peuvent s'acquitter…

En ce XXIe siècle, des institutions capables, fiables et transparentes sont la clé du succès - des parlements puissants et des forces de police honnêtes ; des juges et des journalistes indépendants ; un secteur privé et une société civile florissants, ainsi qu'une presse indépendante. Tels sont les éléments qui donnent vie à la démocratie, parce que c'est ce qui compte dans la vie quotidienne des gens ».

 

 

La monnaie est donc un instrument fondamental pour garantir la souveraineté national d’un état via des institutions publiques comme les banques centrales, pourvu que ces mêmes institutions soient dotées en mesure de faire montre d’une bonne gouvernance pour que les citoyens puissent en tirer profit.

 


21/02/2017
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Analyse article RFI -> Congo-Brazzaville: les industriels boudent le ciment importé.

Au Congo-Brazzaville, l’importation du ciment à contribuer à baisser les prix sur le marché. Ces investissements ont pour effet de favoriser la construction des particuliers et des entrepreneurs, qui créent de l’emploi dans le secteur du bâtiment.

 

Ainsi l’importation du ciment permet d’obtenir des bons prix sur le marché, de maîtriser l’inflation et de créer de l’emploi. Mais quel est l’impact sur la production locale ? Et celui des investissements Congolais dans ce secteur d’activité ? Est-ce que une concurrence démesurée, sans que l’état intervienne pourrait être perçue positivement par le pays ?

 

Ces questions sur le ciment peuvent être extrapolées sur plusieurs autres produits que nous importons, c’étant le Congo doit il encourager la production locale ou s’ouvrir totalement sur marché international pour favoriser la concurrence ?

 

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En restant dans le cadre du ciment, le besoin du Congo est estimé à 1, 2 millions de tonnes par an et les sociétés Congolaises n’arrivent pas à satisfaire la demande, d’où le recours à l’importation. Ce qui nous contrait fortement à dépendre de capitaux étrangers qui peuvent donc influencer l’économie du Congolais Brazzaville et par conséquent la vie des populations.

 

Le contexte ainsi définis nous devons, nous poser la question de savoir si nous souhaitons avoir une politique protectionniste, qui est une politique menée par un État ou un groupe d'États, consistant à protéger ses producteurs contre la concurrence des producteurs étrangers et à se protéger du mercantilisme, c'est-à-dire une politique qui consiste à accumuler le plus d'excédent commercial vis-à-vis d'autres pays.

 

 

Ou une politique de libre-échange est, qui est une politique visant à favoriser le développement du commerce international en supprimant les barrières douanières tarifaires et non tarifaires et les réglementations nationales susceptibles de restreindre l'importation des biens et des services.

 

Dans le cas du Congo Brazzaville, je pense qu’il faut encourager la production locale en mettant en place des agévolations fiscales qui puissent permettre aux entreprises Congolaises de se développer au Congo dans un premier temps.

 

Pour ce qui concerne les importations il faudrait les limiter en tenant compte des besoins du pays dans les différents secteurs de l’économie.

 

Dans ce cas figure, l’état joue un rôle important car il doit mettre en place des dispositifs pour contrôler que les entrepreneurs utilisent bien les finances pour favoriser développement des unités de production au Congo   local et pour la création de l’emploi.

Pour ce qui concerne les importations, il faudra également que l’état puisse mesurer les besoins du pays dans les différents secteurs de l’économie pour définir des quotas et contrôler rigoureusement les entrées au niveau des frontières.

 

Pour terminer,  je pense qu’il important de valoriser le « MADE IN CONGO » , pour cela il est important que l’état puisse prendre des mesures pour accompagner les entreprises vers un développement qui puisse permettre de créer de l’emploi, lutter contre l’inflation et améliorer la vie Congolais. 

 

 

Article RFI:

http://www.rfi.fr/emission/20161104-congo-brazzaville-industriels-boudent-ciment-importe


08/11/2016
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Horticulture : Essayons de bien manger et surtout moins cher!

Dans notre pays, le Congo Brazzaville plusieurs personnes souffrent de malnutritions alors que nous avons des terres fertiles sur toute l’étendue du territoire.

 

A noter que le Congo Brazzaville a un fort potentiel pour diversifier son économie car le secteur primaire qui ne représente que 14% du PIB et pourrait  favoriser le développement des autres secteurs de l’économie.

 

Ainsi  dans un  contexte économique difficile où le pays  semble avoir des difficultés pour assurer une politique agricole, pour que tous Congolais puissent manger à leur faim, est-il possible trouver une alternative ? Les congolais peuvent-ils trouver une solution  « individuellement parlant » sans que l’état intervienne ?

 

Lors de mon dernier séjour à Pointe-Noire, Je me suis retrouvé chez une famille qui cultive dans sa parcelle des tomates, des épinards, de l’oseille, des poivrons.  Très intéressé par le principe, je les ai demandé de me montrer comment on cultive  pour que je puisse mesurer la difficulté du travail.

 

 

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Avec un peu d’engrais, du travail et un peu de motivation j’ai pu planter quelques épinards.

 

Cette expérience  m’a fait sérieusement m’a fait  réfléchir !  En effet si tous les Congolais qui avaient un peu de place dans leurs parcelles faisaient la même chose, quels auraient pu être les impacts ?

 

Actuellement le Congo importe plusieurs produits agricoles comme le manioc, les  bananes, des fruits et légumes, etc ... ce qui contribue à rehausser les prix de ces produits sur le marché.

 

Ainsi si l’on pouvait encourager  la production agricole des ménages, les Congolais pourraient avoir un impact positif sur l’inflation, en réduisant les prix des denrées alimentaires et en augmentant ainsi le pouvoir d’achat des familles Congolaises. En effet l’augmentation de la production locale aurait augmenté l’offre et donc diminuer la demande (le besoin) des ménages.

 

Cette augmentation de la production locale des ménages pourrait  également avoir un impact négatif sur les activités des agriculteurs Congolais  car diminuerait la vente des produits cultivés dans notre pays.C’est pourquoi l’état devra jouer un rôle de régulation pour éviter que les produits des ménages (agricoles) ne dépassent pas un seuil défini, qui pourrait mettre en difficulté la production des agriculteurs. C’est pourquoi il devra mettre en place un mécanisme de contrôle de la production des ménages.

 

Pour motiver les ménages à adopter cette politique, l’état devra également informer, former et encadrer les populations à cultiver dans leurs parcelles.

 

Pour terminer, nous pouvons dire que l’horticulture pourrait améliorer la qualité nutritionnelle des familles Congolaises  mais aussi réduire les dépenses des ménages. La mise en place de cette politique demande tout de même une forte implication de l’état pour encadrer les ménages et réguler la production agricole.

 


27/10/2016
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Congo - Brazzaville: Une idée pour baisser le chômage des jeunes

Le Congo Brazzaville a une population 4,3 millions d’habitants dont 60% personnes de Jeunes.


Il est très difficile d’avoir des informations fiables pour l’année 2015. D’après les dernières informations publiées par le PNUD en 2011, le chômage est  plus élevé chez les jeunes avec 42,2%.


Avec la baisse du prix du baril,  le chômage augmentera considérablement et plongera le Congo dans une véritable crise sociale, car son économie est étroitement liée aux revenus pétroliers ce qui ne donne pas une grande marge de manœuvre vu le contexte International.


En effet après la reprise des relations diplomatiques entre les états Unis et l’Iran, ce dernier a commencé à exploiter massivement ses réserves de pétrole contribuant ainsi à baisser sa valeur sur le marché et provoquant un manque de revenu dans les caisses des pays pétroliers.

 

Dans cette situation,  comment le Congo peut-il inverser la courbe du chômage ?


Avant de répondre à cette question, nous devons nous poser la question suivante : Que voulons-nous vraiment ?


Voulons-nous d’un Congo ou tous les Congolais ont un travail  et peuvent se nourrir à leur faim?   D’un Congo où tous les Congolais peuvent se soigner correctement ? D’un Congo où tous les Congolais ont les accès à un bon système éducatif ? D’un Congo où toute sa diaspora retrouve sa place  dans son pays d’origine? D’un Congo où tous les Congolais  aiment vivre ensemble dans un climat de paix? D’un Congo où règne la justice ? D’un Congo où les Congolais privilégient le bien collectif à nos égos ? D’un Congo où tous les Congolais ont des belles voitures mais n’arrivent pas à manger correctement ?  D’un Congo où toutes nos femmes ont des belles  chaussures et des beaux vêtements sans avoir un revenu fixe ? D’un Congo où tous les Congolais se retrouvent dans des bars entrain de réfléchir à « comment coller toutes les petites » ?

 

Que voulons-nous vraiment ?

 

En se posant ces questions, on se rend compte que nous ne pouvons pas améliorer les conditions de vie de nos populations sans avoir une vision claire de ce que nous voulons faire.

 

Ainsi pour réduire le chômage des jeunes, il est important d’identifier les besoins  de nos populations afin de définir nôtre feuille de route.

 

Pour cela, nous pensons qu’il est fondamental qui nous puissions relancer le secteur primaire afin que tous les Congolais puissent manger à leur faim.  En effet avant de parler de grands travaux,  nous devons trouver des solutions pour que les Congolais puissent d’abord consommer les produits  « made in Congo» sur toute l’étendue du territoire national en limitant ainsi les importations.

 

Pour commencer il faudra mettre en place une véritable politique pour encourager les producteurs locaux. Une solution  peut être celle  de favoriser d’achat de leurs produits. En effet au jour d’aujourd’hui plusieurs  agriculteurs limitent leurs productions car ils ont une grande difficulté pour les évacuer. C’est pourquoi il faudra créer une structure d’achat et de commercialisation des produits locaux dont le but primordial sera de distribuer  ces produits  en tenant compte du pouvoir d’achat de nos populations.

Il sera également important d’accorder une importance particulière à la formation car elle permettra d’enrichir les techniques de travail des producteurs  mais aussi  d’orienter les jeunes vers un secteur qui ne peut qu’être prometteur.

 

Le développement de ce secteur pourrait également inverser l’exode rural et diminuer également le niveau de pauvreté dans les différentes communes rurales. Il peut avoir également des débauchés dans la logistique, dans les transports,  dans les services en général  et peut donc être un moteur pour les autres secteurs de l’économie.

 

Pour mettre en place ces politiques, il faut au préalable avoir un Etat fort  car on imagine très mal son application,  si on retrouve un Etat gangréné par la corruption.  De plus qu’il faudra des véritables stratégies pour distribuer les produits Congolais au Congo et à l’étranger.

 

En effet le Congo importe aujourd’hui la majeure partie des denrées alimentaires et c’est pourquoi  pour distribuer plus efficacement  nos produits, il faudra jouer sur la fiscalité en augmentant par exemple les taxes des produits importés ou donner des aides directement à nos producteurs.

 

La diversification de l’économie en favorisant le secteur primaire peut être une clé pour créer de l’emploi et baisser le chômage des jeunes, mais pour cela il faut  savoir ce que nous voulons.

 

Tout est possible si nous avons un état de conscience qui puisse nous permettre de nous aligner  vers le « développement ».


03/03/2016
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